Dans l'est éclair aujourd'hui
[size=29]Agglomération troyenne - Certains aménagements routiers font réagir les motards
PUBLIÉ LE 22/11/2014
Par Éric BAILLY-BAZIN
[size=13]Chicanes, potelets anti-stationnement ou de contournement, boudins de séparation sont des dangers pour les deux-roues. La FFMC garde les communes à l’œil.
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Les collectivités territoriales sont soucieuses de la sécurité des piétons et des cyclistes, très vulnérables ; les chiffres sont impitoyables : 480 piétons et 160 cyclistes tués en France en 2013. D’autres usagers, néanmoins, le sont aussi : les deux-roues motorisés. Pour la FFMC 10 (Fédération française des motards en colère), cette catégorie est rarement prise en compte lors des aménagements urbains et routiers réalisés par les communes.
Ainsi, en 2013, les motocyclistes constituent plus de 19 % des tués sur la route, selon la Sécurité routière. C’est pourquoi, la FFMC de l’Aube s’est adressée à plusieurs mairies de l’agglomération troyenne qui possèdent des aménagements jugés à risque, afin de proposer des solutions.
Certaines ont répondu favorablement aux sollicitations des motards en colère, d’autres pas encore.
Concertation
À Torvilliers, le maire a préféré jouer la carte de la conciliation et accepté de revoir ses aménagements en concertation avec les motards. Un cas qui semble encore isolé sur l’ensemble de l’agglomération troyenne.
« C’est vrai que nous n’intégrons pas forcément dans notre réflexion les problèmes que peuvent rencontrer les motards », admet le maire de Torvilliers, Bruno Gantelet. « Quand j’ai reçu le courrier de la FFMC, il m’a semblé normal de recevoir les représentants de cette fédération. Leurs revendications étaient légitimes et leurs demandes raisonnables. Une chicane était mal signalée et les rondins de bois en bordure de route présentaient un réel danger. »
Des progrès à faire
Mais toutes les communes ne jouent pas le jeu. « Auquel cas, précise Laurent Beaulant, président de la section auboise de la FFMC, nous nous rendrons devant les mairies pour exprimer notre mécontentement. Il s’agit de sécurité routière, les deux-roues motorisés ne doivent pas être écartés ! »
C’était le cas, par exemple, à Saint-André-les-Vergers, où les motards avaient prévu de venir manifester ce matin devant la mairie. « Mais nous avons été reçus par le maire, Alain Balland, mercredi, reprend Laurent Beaulant. Je pense qu’il n’avait pas forcément envie de voir arriver cinquante motards sur le parvis de l’hôtel de ville… »
Peu de chose n’a filtré sur la rencontre qui a pu opportunément se débloquer dans la semaine, néanmoins : « Nous lui avons fait part de nos requêtes, lui précisant même que l’on était prêt à enlever les boudins dangereux puisqu’ils sont vissés sur la chaussée. Il s’est montré ouvert à la discussion et il a accepté quelques modifications. Nous nous revoyons en début d’année prochaine afin de faire le point », assure le responsable de la fédération auboise.
Pour la FFMC, ces deux exemples d’aménagements réalisés dans les communes sans tenir compte de la sécurité des motards ne sont malheureusement pas les seuls dans le département.