Moto 125 cc et tricycle : le passage en moto-école s'impose
Tricycles motorisés, quelle que soit la cylindrée, et motos ou scooters 125 cc, sont concernés par la nouvelle législation
Désormais, une formation de sept heures s'impose aux nouveaux usagers qui veulent passer au guidon d'un 125 cc ou d'un tricycle motorisé
Depuis quelques années, l'idée était dans les tuyaux. La mesure a d'ailleurs été décidée en comité interministériel de la sécurité routière, le 18 février 2010. Mais tout le monde l'avait oublié. Cette fois-ci, c'est fait. Depuis le 1er janvier de cette année, tous les titulaires du permis B désirant enfourcher un deux-roues motorisé de 50 cm3 à 125 cm3 ou un scooter à trois roues de plus de 50 cm3, doivent passer par une formation de sept heures.
Cette formation spécifique est dispensée par une école de conduite ou une association agréée. À l'issue de l'enseignement, une attestation de suivi de formation est remise au candidat par l'école. Une dispense est toutefois accordée aux usagers qui ont assuré et utilisé une motocyclette légère ou un tricycle au cours des cinq dernières années.
Autre particularité, pour prétendre à la formation, il faut avoir obtenu le permis B depuis au moins deux ans. Cependant ce stage de sept heures peut être suivi un mois avant la date anniversaire des deux ans d'obtention du permis B véhicule léger.
Autre spécificité de ce texte paru au Journal officiel du 24 décembre 2010, « en cas d'invalidation ou d'annulation du permis de conduire, cette formation restera acquise ».
Cette mesure vise à « sécuriser l'usage du deux-roues motorisé car c'est un enjeu majeur de sécurité routière », justifie le ministère de l'Intérieur, qui souligne qu'« en dix ans, la mortalité concernant cette catégorie d'usagers est passée de 9 % à 28 % des personnes tuées sur la route ». Notamment parce que
« le parc roulant a augmenté » et que « bon nombre de titulaires de permis B ont opté pour un deux-roues motorisé », dans l'espoir de solutionner les problèmes de circulation en ville.
Un marché très calme
À cet égard, à Troyes, à l'auto-moto école Pasteur, la responsable, Sabine Cognot, observe que les nouveaux candidats à cette formation sont des jeunes permis B qui songeaient précisément à passer à la 125 cc, mais ont été pris de court.
« Il n'est pas impossible qu'en évaluant le coût de cette formation de sept heures - 250 € chez nous - à celle du permis moto gros cube - 720 € - une majorité de candidats passe finalement à cette catégorie. Souvent, en effet, après avoir découvert les joies de la 125 cc, les motards manifestent le désir de passer aux cylindrées supérieures, qui réclament un permis ad-hoc ».
Il n'empêche, dans l'Aube, moto-écoles et professionnels de la moto s'accordent à dire que le marché deux-roues motorisés est très calme. La faute à la crise, mais aussi au coût d'utilisation d'une moto.
« Si on compte l'acquisition de la machine, la maintenance, l'équipement, l'assurance, le coût kilométrique à l'année reste très élevé, notamment dans l'Aube où la population motarde privilégie l'usage loisir », ajoute Sabine Cognot.
« Nous sommes loin du contexte Île-de-France où la moto a un usage domicile-travail et un usage professionnel, en raison de trafics routiers saturés ».
Source : L'Est-Eclair
Lucien de la FFMC était dans le journal !